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La Pierre levée
« Ainsi croissait Pantagruel de jour en jour, et profitait à vue d’œil, dont son père s’éjouissait par affection naturelle… Puis l’envoya à l’école pour apprendre et passer son jeune âge. De fait, vint à Poitiers pour étudier, et y profita beaucoup ; auquel lieu voyant que les écoliers étaient aucunes fois de loisirs et ne savaient à quoi passer temps, il eut compassion. Et un jour prit, d’un grand rocher qu’on nomma Passelaudir une grosse roche ayant environ douze toises en carré et d’épaisseur quatorze pans, et la mit sur quatre piliers au milieu d’un champ, bien à son aise, afin que les dits écoliers, quand ils ne sauraient autre chose faire, passassent temps à monter sur la dite-pierre, et là banqueter à force flacons, jambons pâtés et écrire leurs noms dessus avec un couteau ; et, de présent, l’appela-t-on Pierre Levée. Et, en mémoire de ce, n’est qu’aujourd’hui passé aucun en la matricule de la dite Université de Poitiers, sinon qu’il ait bu en la fontaine caballine de Crontelles, passé à Passelourdin et monté sur la Pierre-Levée »
Pantagruel, chapitre V de Rabelais
Pantagruel a arraché un énorme rocher à la falaise de Passelourdain, un édifice rocheux sur la commune de Saint-Benoît dans la Vienne. Il l’aurait ensuite transporté jusqu’à ce lieu dans Poitiers. La faisant tenir en équilibre sur neuf pierres, cette dalle de neuf mètres lui aurait ensuite servi de table pour festoyer.
Au XVIIIe siècle, ce dolmen situé à proximité de la ville antique de Poitiers, dans le quartier des Dunes (Super dubiam) connut un écroulement au XVIIIe siècle donnant cette position étrangement inclinée.
La Pierre levée est une étape importante du parcours initiatique de l’Ordre des Bitards, une confrérie étudiante se référant à Rabelais. Tous les ans, le mercredi de la Semaine estudiantine, les membres y font la fête, boivent et mangent à n’en plus finir, depuis 1922 pour « donner vie à l’héritage orgiaque et pantagruélique laissé par Rabelais, étudiant de Poitiers en 1431 ». Un lycée tout proche porte le nom de Dolmen et l’ancienne prison de Poitiers dans la rue d’à côté était dite de la Pierre levée.
Quant à François Rabelais, il a dormi dans la tour carré du Doyenné Saint-Hilaire, une très belle demeure de la Renaissance sise au 2 de la rue du doyenné.
Sur la face supérieure de la Pierre levée est sculptée une hache à 2 branches.
1 Rue du Dolmen
Monument antique très connu des Poitevins, la Pierre levée est très ancrée dans la culture locale.
Dans un petit square du quartier des Dunes à Poitiers, se dresse un dolmen datant du Néolithique.
Il se situait non loin de la la voie romaine Lemonum (Poitiers) – Avaricum (Bourges) – Lugdunum (Lyon).
De 6 m de long et de 3 m de large, la pierre inclinée repose sur 9 piliers. Sur sa face supérieure, se trouve une sculpture en forme de haches à deux branches.
Rabelais y fait référence dans le chapitre des Faits du noble Pantagruel en son jeune âge et sainte Radegonde aurait porté l’énorme bloc de pierre sur sa tête pour en faire une table mais le diable aurait dérobé un des piliers d’où son inclinaison.
Enfin, la Pierre levée est un lieu du parcours initiatique des Bitards, une confrérie estudiantine de l’Université de Poitiers.
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Pantagruel et Gargantua
Pantagruel
Rabelais nous raconte les exploits du géant Pantagruel, fils de Gargantua, et nous entraîne dans une épopée folklorique entre Paris et le royaume d’Utopie.
Gargantua
Le jeune Gargantua, éduqué selon les préceptes humanistes, affronte Picrochole, tyran ambitieux et belliqueux.
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Par Damien Canteau
Passionné par l'Histoire, les animés, les Arts et la bande dessinée en particulier, Damien est le rédacteur en chef du site spécialisé dans le 9e art, Comixtrip.