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John Taylor & Co

Musique Hells Bells AC/DC (morceau - 1980)
Comment la fonderie John Taylor & Co de Loughborough en Angleterre a pu avoir un quelconque lien avec une session d'enregistrement dans les Bahamas ?
John Taylor Bellfounders
John Taylor Bellfounders - Photo Wikimedia Commons by Ashley Dace

« Hell’s bells
Yeah, Hell’s bells
You got me ringing, Hell’s bells
My temperature’s high, Hell’s bells
You get the flame »

Paroles de Hell’s Bells de AC/DC

Direction les Bahamas

À peine une semaine après avoir été engagé par AC/DC en 1980, Brian Johnson s’envole pour les Bahamas avec toute l’équipe aux studios Compass Point pour enregistrer l’album culte Back in Black. Plus de 7.000 km les sépare de la fonderie John Taylor & Co de Loughborough.

Studios Compass Point

La production de Back in Black a débuté quelques mois après le décès du chanteur Bon Scott, dès le recrutement de Brian Johnson, le nouveau hurleur en chef. Un disque au succès historique, que le combo australien a choisi d’enregistrer en majeure partie aux Bahamas, dans les Compass Point Studios. Planté dans un décors de rêve, ce haut lieu de l’enregistrement musical ne tarde pas à attirer les pointures. Le premier disque a y être produit est Sneakin’ Sally Through the Alley, de Robert Palmer. Par la suite, les Talking Heads, Dire Straits, The B-52’s et ABBA y font étape. Néanmoins, c’est lorsque AC/DC vient y enregistrer Back in Black en 1980 que l’endroit commence à véritablement devenir incontournable. Judas Priest, Thin Lizzy, U2, Roxy Music, Joe Cocker, Iron Maiden, Electric Light Orchestra ou encore Björk et Adele louent par la suite ses installations.

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À ce moment précis, personne ne pense avoir à faire affaire avec une fonderie de cloches d’Angleterre. Les musiciens sont concentrés sur leur nouvel album qu’ils veulent une renaissance, une nouvelle page après la triste disparition de Bon Scott. Brian Johnson est chargé d’écrire les chansons en même temps que les frères Young et leurs acolytes enregistrent les instrumentaux.

Pour Hell’s Bells, le jeune chanteur est en panne d’inspiration. Il faudra attendre un violent orage avec des « tonnerres roulants » (« Rolling thunder »), des « pluies torrentielles » (« Pouring rain »), un vent qui « ressemble à un ouragan » (« like a hurricane ») pour que Brian Johnson saisisse son stylo et couche sur papier les premiers vers du morceau.

À ne pas prendre pour des cloches

Une fois mis en boîte, paroles et riffs, Malcolm, Angus et Mutt ont une brillante idée. Commencer le morceau avec un son de cloche. Et puis l’album doit ouvrir avec cette chanson. Et les esprits s’échauffent, bientôt, les membres du groupe décident qu’il leur faut absolument une vraie cloche estampillée AC/DC a traîner avec eux partout en tournée. De plus, Brian devra sonner la cloche avec un lourd marteau en fer, à la manière de Thor, le dieu du tonnerre. « Ouais les gars, c’est une idée géniale, géniale » répondit le chanteur, ne pensant pas une seule seconde que ses compères sont sérieux.

De retour en Angleterre, Brian Johnson prend conscience que Malcolm et Angus ne plaisantaient pas. Ils ont vraiment commandé une cloche. Laquelle doit avoir la même sonorité que la cloche Denison de la tour Carillon au musée de la guerre de Loughborough. L’ingénieur du son Tony Platt tente même, en attendant la livraison, de capturer le son de l’authentique cloche pour l’intégrer sur l’album. Mais les oiseaux nichés dans la tour s’envolent à chaque coup de cloche, gâchant ostensiblement l’enregistrement. L’écart entre chaque sonnerie étant trop long, les oiseaux ne manquent pas de revenir à leurs postes pour gâcher à de multiples reprises la prise du son. Tony Platt doit se résigner à attendre la véritable cloche.

Honneur à la fonderie John Taylor & Co

Cloche qui n’est d’ailleurs pas fabriquée bien loin puisque la fonderie John Taylor & Co se situe également à Loughborough. Le nouvel instrument du groupe pèse le modeste poids d’une tonne, un logo AC/DC et le nom de la chanson gravés sur le côté. Malgré son encombrement, il subsiste un problème. La cloche est plus petite que sa consœur ce qui modifie quelque peu la sonorité. Tony Platt trouve une parade : il ralenti la bande et le son correspond parfaitement. Symboliquement, ce n’est pas Brian Johnson qui fait sonner la cloche dans l’enregistrement de la chanson, mais l’artisan qui l’a fabriqué.

Plus tard, Brian Johnson a appris que leur cloche servait aux ouvriers de la fonderie pour sonner l’heure du thé. Mais pour autant, personne ne leur a sonné les cloches.

13

La cloche dans Hell’s Bells sonne 13 fois.

John Taylor & Co

Fondée au XIVe siècle, la fonderie John Taylor & Co peut se vanter d’une certaine longévité. Une entreprise connue internationalement.

En 1784, la fonderie est reprise par la famille Taylor. Installée à Loughborough dès 1839, l’entreprise emménage dans un bâtiment construit en 1859 et occupe toujours ses mythiques locaux.

John Taylor & Co a fabriqué des cloches pour des églises du monde entier. On trouve des exemplaires de ses réalisations en Australie, aux États-Unis, en Angleterre, en Irlande mais aussi en France, en Belgique, à Singapour et à Malte.

La fonderie est également célèbre pour avoir fabriqué la cloche de la cathédrale Saint-Paul de Londres, pesant plus de 17 tonnes, et celle servant à l’intro du morceau Hell’s Bells de AC/DC.

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Par Damien Duarte

mercredi 29 mars 2023

Passionné par la culture pop depuis son enfance, ses références vont de Donald Duck à Batman en passant par Marty McFly. Fantripper dans l'âme, voyager sur les traces de Ghostbusters, James Bond ou des héros de romans comme Cotton Malone fait partie d'un séjour idéal et réussi !

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