fbpx

Article
Les 10 lieux de tournage des films d’Audrey Tautou

Film

​Amélie Poulain lui ouvre les portes du cinéma international
Née le 9 août 1976, Audrey Tautou était faite pour le cinéma dès sa naissance. Elle doit son prénom à la grande actrice Audrey Hepburn. Après des études de lettres modernes, elle suit une formation au Cours Florent à Paris. 

Sa carrière débute grâce à Tonie Marshall. La réalisatrice la fait tourner dans Vénus Beauté (Institut) en 1999. Son rôle de Marie lui vaut un César du meilleur espoir féminin. Elle est ensuite révélée au grand public grâce au film de Jean-Pierre Jeunet, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Vient ensuite L’auberge espagnole de Cédric Klapisch. Ces deux succès lui ouvrent les portes du cinéma international. Elle tourne alors Dirty Pretty Things de Stephen Frears et Da Vinci Code de Ron Howard en 2006. 

Coco avant Chanel, Ensemble c’est tout, De vrais mensonges, La délicatesse, Thérèse Desqueyroux, L’écume des jours, Les poupées russes, Casse-tête chinois, L’odyssée ou The Jesus Rolls, tous ces longs métrages dévoilent une carrière entre blockbusters et films indépendants.  

En 10 lieux de tournages, découvrez les films les plus marquants de la carrière d’Audrey Tautou.

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet – 2001)

Le café des deux moulins, 15 Rue Lepic, 75018 Paris, France

Café des deux moulins

Amélie Poulain (Audrey Tautou) travaille comme serveuse dans ce café, devenu une icône du cinéma international depuis le film de Jean-Pierre Jeunet. Et pourtant, le réalisateur a dû insister auprès de l’ancien propriétaire pour pouvoir y poser ses caméras. Après avoir découvert l’endroit lors d’un déjeuner en octobre 1999, sa première demande est éconduite. À la tête de l’établissement depuis 1986, Claude Labbé ne souhaite pas imposer de chambardement aux autres commerces. Jean-Pierre Jeunet s’engage à tout faire pour déranger le moins possible : pas de tournages le week-end ni aux heures de livraison, pas de câbles sur le trottoir ni de camions de production dans la rue… Après avoir interrogé ses fidèles clients, quasiment tous favorables, Claude Labbé accepte. Il ne le regrettera pas. « J’ai vécu avec ce film une expérience unique et magnifique. Aujourd’hui, on vient des États-Unis pour visiter les Deux Moulins. Jean-Pierre Jeunet a su parfaitement retranscrire le charme des cafés parisiens et toute la poésie du quartier », déclare-t-il au moment de partir en retraite en 2002.

Lire la suite

Et ce lien avec l’œuvre est tellement fort qu’il décide de vendre son établissement, non pas au plus offrant, mais à celui « le plus à même de préserver le café d’Amélie. » Celui-ci perdure toujours et fait partie de l’attrait des lieux. La carte est entièrement tournée autour du film, avec des crèmes brûlées parmi les meilleures ventes, et les touristes défilent pour le photographier. Des années après le tournage, certains ont même demandé à Jean-Pierre Jeunet et Jodie Foster de s’écarter afin de ne pas se trouver sur leur cliché. Ils n’avaient reconnu ni le réalisateur ni l’actrice. Seul le comptoir à tabac, tenu par Georgette (Isabelle Nanty), n’existe plus aujourd’hui. Durant le tournage, il arrivait que les clients fumeurs supplient l’actrice de leur vendre des cigarettes. Plus qu’un simple café, un mythe !

Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet – 2004)

La maison de Mathilde, Castel Meur, La maison du gouffre, 22820 Plougrescant

Mathilde (Audrey Tautou) habite cette maison située au coeur du département des Côtes d’Armor. En 2004, Jean-Pierre Jeunet y pose ses caméras. Il est séduit par cette demeure enchâssée entre deux énormes blocs de granit.  

Cette construction insolite fait la fierté de la commune de Plougrescant et en devient même le symbole de la petite ville. On la retrouve sur de nombreuses cartes postales et sa renommée est alors internationale. Elle est nommée Castel Meur, le “grand château” en breton, alors qu’elle est toute petite. Construite en 1861, elle tourne le dos à la mer. Une barrière interdit tout passage. Il vous faudra donc la photographier ou l’observer de loin. Il faut souligner que le cet endroit est un lieu de nidification du gravelot, une espèce d’oiseaux protégée par la LPO. 

L’auberge espagnole (Cédric Klapisch – 2001)

Le Soleil de la butte, 33 rue Feutrier, 75018 Paris

La séparation de Xavier (Romain Duris) et Martine (Audrey Tautou) survient dans ce restaurant à la fin de ce film ayant popularisé le dispositif d’études Erasmus. À la suite de ce long métrage, l’expression « auberge espagnole » est entrée dans le langage courant pour désigner cette forme de colocation entre des personnes de cultures et de pays différents. 

Dans les sous-titres en anglais du film, plusieurs sections sont mal traduites volontairement, afin de garder l’esprit humoristique du long métrage. Ainsi, la liste des noms étrangers autour de Paris est changée en “Honolulu, Punxsutawney, Piccadilly, Massachusetts, Saskatoon et Machu Picchu”. De même que la scène où Wendy (Kelly Reilly) prononce mal : “Xavier n’est pas là…”, le sous-titre est alors : “Xavier eez not here…”. 

Da Vinci Code (Ron Howard – 2006)

La pyramide du Louvre, 99 rue de Rivoli, 75004 Paris

Robert Langdon (Tom Hanks) se rend par deux fois au Louvre. Tout d’abord au début de l’histoire, lorsque le conservateur est retrouvé assassiné à l’intérieur du musée, avec d’étranges symboles à proximité de son corps. Puis, à la fin pour le dénouement de l’intrigue. Il s’y rend avec Sophie Neveu (Audrey Tautou), cryptologue. C’est ici, sous une reproduction en pierre, qu’est censée être cachée la tombe de Marie-Madeleine. 

À la suite du livre, puis du film, beaucoup de personnes ont pensé que cette histoire était réelle, en raison de la concordance entre les dates et les faits historiques. Petite précision cependant, la pyramide ne compte pas 666 mais 689 facettes. Jacques Chirac est intervenu auprès du musée du Louvre pour que celui-ci accorde à Ron Howard les autorisations nécessaires pour y tourner de nuit. Une grande partie des scènes furent cependant filmées en studio, afin d’éviter de faire courir des risques aux œuvres d’art.

Coco avant Chanel (Anne Fontaine – 2009)

La boutique Chanel, 31 rue Cambon, 75001 Paris

La fin du film se déroule dans l’historique magasin Chanel de la rue Cambon. On y voit Coco (Audrey Tautou) assister, depuis l’escalier Art déco de la boutique orné de miroirs, à un défilé. Les robes utilisées pour celui-ci ont été prêtées à la production par le Conservatoire Chanel. Gabrielle Chanel avait effectivement pour habitude de se placer à cet endroit, assise sur la cinquième marche, afin d’assister à la représentation, sans être vue. Elle exposait ses collections au premier étage où la configuration des lieux est restée telle qu’elle l’avait souhaité. Son appartement se trouvait au deuxième étage et a été lui aussi conservé tel qu’il était lorsqu’elle y habitait, avec son mobilier et ses bibelots. Il lui servait à travailler et recevoir, mais il ne comporte pas de chambres, puisque la grande couturière logeait au Ritz.

Thérèse Desqueyroux (Claude Miller – 2012)

Le château des Desqueyroux, Château Trincaud, 33910 Bonzac

Dans les années 1920, dans le sud-ouest de la France, Thérèse Laroque (Audrey Tautou) épouse Bernard Desqueyroux (Gilles Lellouche) par l’entremise d’un mariage de bonne famille entre riches héritiers. Tous les deux s’installent dans un vaste domaine dans les Landes. Chasseur et homme de terroir, Bernard aime cette nouvelle vie, tandis que rapidement Thérèse s’ennuie au point de mettre en place un stratagème pour empoisonner son époux.

Fondé sur le roman éponyme de François Mauriac publié en 1927, Thérèse Desqueyroux fut décliné en film par trois fois : en 1962 par Georges Franju, en 2012 par Claude Miller et en 2014 par Jules Emile. 

Le réalisateur de La petite voleuse décide de poser ses caméras au château Trincaud pour les scènes du domaine familial des Desqueyroux. Propriété privée, l’édifice datant de 1857 ne se visite pas. Vous pourrez donc l’admirer de loin. Cette demeure s’inspire des architectures étrangères et ressemble fortement villas balnéaires de la côte normande. Elle possède des toits en ardoises et des murs à pignons. Aujourd’hui, la propriété produit du vin classé Bordeaux Supérieur. 

Le long métrage est l’ultime film réalisé par Claude Miller, décédé en avril 2012. Thérèse Desqueyroux fut projeté en clôture du Festival de Cannes en mai de la même année. Le cinéaste ne put donc pas participer à cet événement. 

Ensemble, c’est tout (Claude Berri – 2007)

La Coupole, 84-90 Boulevard du Montparnasse, 75014 Paris, France

Philibert (Laurent Stocker) habite un grand appartement hérité de sa grand-mère (Françoise Bertin). Il y héberge son ami Franck (Guillaume Canet), jeune cuisinier. Il recueille aussi Camille (Audrey Tautou) dont la chambre de bonne où elle vit est modeste. Elle tente de gagner de l’argent en effectuant le ménage dans des bureaux de la capitale et elle possède un don particulier pour le dessin. Les trois personnages viennent manger à La Coupole. 

Le restaurant servant de décor au film est celui de La Coupole, situé dans le XIVe arrondissement à Paris. Cette brasserie du quartier Montparnasse fut inauguré en 1927. Son style art déco plait tout de suite et son succès est immense. De nombreux artistes et intellectuels le fréquentent, notamment Jean Cocteau, Man Ray, Georges Braque, Giacometti, Joséphine Baker, Pablo Picasso, André Malraux, Jacques Prévert, Marc Chagall mais également Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Ses piliers peints font sa renommée. Un groupe d’artistes dans les années 1980, Les Piliers de la Coupole, a organisé un concours pour rénover ceux ayant subi des infiltrations. Robert Combas, Hervé Di Rosa, Keith Haring et Ricardo Mosner y participent. Ce dernier le remporta et peint alors un pilier. Quant à celui d’Alexandre Auffrey, il est classé aux monuments historiques. 

L’odyssée  (Jérôme Salle – 2016)

Lieu d’amarrage de La Calypso, Robben Island, 7400, Afrique du Sud

L’odyssée raconte l’histoire incroyable de La Calypso, le bateau de Jacques-Yves Cousteau, interprété par Lambert Wilson. C’est en 1950 que le célèbre commandant loue ce navire à un riche britannique. Il lui sert alors de base pour explorer les fonds marins et y tourner des documentaires comme Le Monde du silence coréalisé avec Louis Malle (1956). Cousteau y accueille Albert Falco (Vincent Heneine) et sa femme Simone (Audrey Tautou), la gérante de la vie à bord. Plus tard, son fils Philippe (Pierre Niney) les rejoint.

Le tournage du film est international. Les caméras de Jérôme Salle se posent aussi bien en France (Biscarosse) qu’au Brésil, en Antarctique, en Argentine ou en Croatie (pour la Côte d’Azur et la maison des Cousteau). Une réplique de La Calypso a mouillé au large de Robben Island en Afrique du Sud. Située en face du Cap, cette île est célèbre par l’illustre prisonnier qui y fut enfermé : Nelson Mandela. Il y fut détenu pendant 17 ans à partir de 1962. Le président du pays entre 1994 et 1999 ne fut pas le seul du Congrès national africain a y avoir séjourné. Ainsi l’actuel président Jacob Zuma le fut également. 

Jacques-Yves Cousteau apporta de nombreuses inventions au monde sous-marin. Ainsi, il créa le scaphandre autonome, la soucoupe plongeante, la turbovoile ou la combinaison étanche. Ces progrès techniques, pourtant, ne sont que très peu évoqués dans le film. 

L’écume des jours (Michel Gondry – 2013)

Scène de danse du Biglemoi, Le musée Grévin, 10 boulevard Montmartre, 75009 Paris

Très riche, Colin (Romain Duris) rencontre Chloé (Audrey Tautou) lors d’une soirée où son ami Nicolas (Omar Sy) l’a invitée. Ils tombent amoureux et se marient. Mais la jeune femme tombe gravement malade pendant le voyage de noces. 

La scène de danse du Biglemoi, inventée par le groupe d’amis, fut tournée dans le Palais des mirages du musée Grévin. Cette salle est un immense kaléidoscope, idéale pour la séquence musicale puisqu’elle permet d’agrandir l’espace et de jouer sur les effets de perspectives. Ce palais était au départ une attraction créée par Eugène Hénard pour l’Exposition universelle de 1900. Le musée Grévin la racheta et l’exploita six ans plus tard. L’écume des jours fut récompensé par le César des meilleurs décors imaginés par Stéphane Rozenbaum. Malgré le casting et le nom du metteur en scène, le film fut un demi-échec avec 831 000 entrées. Deux ans plus tard, Michel Gondry fit tourner de nouveau Audrey Tautou dans Microbe et Gasoil.

La délicatesse (Stéphane et David Foenkinos – 2011)

Restaurant Les cailloux, 58 Rue des cinq Diamants, 75013 Paris

Nathalie (Audrey Tautou) est heureuse. Elle est mariée à un homme aimant, François (Pio Marmaï) et a un travail épanouissant. Mais ce bonheur vole en éclat lorsque son époux est percuté par une voiture et meurt. Son moral décline et elle plonge dans ses dossiers pour oublier son chagrin. Un jour, elle embrasse Markus (François Damiens), un employé de son entreprise. Cette idylle la fait renaître. 

Nathalie rencontre François dans ce restaurant du XIIIe arrondissement parisien. Cet établissement propose des plats italiens (pizzas, carpaccios, sardines, gratin d’aubergine et des antipastis). La délicatesse est basée sur le roman éponyme de David Foenkinos, co-réalisateur du film avec son frère Stéphane. Le livre était tout juste sorti en librairie que les deux cinéastes étaient encore sur le montage du long métrage. L’histoire fut aussi déclinée en bande dessinée par Cyril Bonin aux éditions Futuropolis en 2016.

Le conseil d'achat Fantrippers

Le guide Paris des 1000 lieux cultes de films, séries, musiques, bd et romans

Le guide Paris des 1000 lieux cultes de films, séries, musiques, bd et romans

Le guide le plus cool de Paris !

Le café d’Amélie Poulain, l’hôtel particulier de Intouchables, le club de jazz du final de La La Land, l’Hôtel du Nord de la mythique réplique d’Arletty “Atmosphère”, le cinéma d’A bout de souffle, le restaurant de Ratatouille, les quais de la Seine de Minuit à Paris, les lieux secrets du Da Vinci Code, l’épicerie de Janvier dans La Traversée de Paris, le pont d’Inception et de Peur sur la ville, les adresses des scènes spectaculaires de Mission Impossible 6, mais aussi des séries 10%, Engrenages, Le Bureau des Légendes, Sense8, Sex and The City, Gossip Girl…

Le Café de Flore d’Etienne Daho, l’hôtel de Jay-Z et Kanye West dans Nas in Paris, la station de métro du Poinçonneur des Lilas de Serge Gainsbourg, le pont Mirabeau de Serge Reggiani et Marc Lavoine, la gare de Lyon de Mc Solaar…

Les lieux évoqués dans les bandes dessinée Adèle Blanc-Sec, Largo Winch, Blake & Mortimer, Michel Vaillant…

Mais aussi dans les romans d’Ernest Hemingway, Victor Hugo, Leo Malet, Daniel Pennac, Marc Levy, Guillaume Musso…vous trouverez tous les lieux incontournables de la Pop Culture Parisienne dans ce nouveau guide.

L'avis de Fantrippers
Qualité du contenu

Intérêt pour les fans

Rapport qualité/prix

Par Anthony Thibault

vendredi 7 août 2020

From the "Casimir generation", Anthony has kept (in addition to a passion for Goldorak) a taste for inventive images, experimentation and curiosity. Passionate about travel and pop culture, he co-founded Fantrippers with Nicolas Albert to share his passion with as many people as possible.

Discutons de cet article

S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires