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Villa Malaparte
En avril 1963, Jean-Luc Godard donne les premiers coups de manivelle pour son nouveau projet, Le Mépris. Un film librement adapté du roman éponyme d’Alberto Moravia. Les producteurs misent beaucoup sur ce long métrage, notamment pour son exportation aux États-Unis. Dans un premier temps d’ailleurs, les rôles principaux sont proposés à Frank Sinatra et Kim Novak, puis à Marcello Mastroianni et Sophia Loren. Michel Piccoli et Brigitte Bardot incarnent finalement Paul et Camille Javal.
Tournage à la villa Malaparte
L’équipe emménage dans la célèbre villa Malaparte. Un bijou architectural planté en plein milieu d’un décor fantastique sur une falaise de Capri. Bien qu’elle soit très isolée et peu praticable, la maison attire les paparazzis par la simple présence de Brigitte Bardot. Jean-Luc Godard doit même en courser certains dans les rochers pour les faire fuir.
Mais ce ne sont pas les seules difficultés que le cinéaste doit affronter. Alors qu’il tourne, la « choucroute » de Brigitte Bardot le gêne dans son cadre. Il lui demande alors s’il peut l’aplatir un peu. Devant son refus, Jean-Luc Godard lui propose un marché. « Ça fait au moins quinze centimètres votre truc. Est-ce que si je marche sur les mains, pour chaque mètre marché, vous acceptez de baisser d’un centimètre votre coiffure ? ». L’actrice accepte et le cinéaste s’exécute, marchant plusieurs mètres dans cette position sous le regard éberlué de son équipe. Brigitte Bardot repasse donc par la case coiffure.
Et mon montage, tu l’aimes mon montage ?
Une autre difficulté intervient à la fin du premier montage. Les producteurs Carlo Ponti et Joseph E. Levine sont mécontents. Ils veulent voir le corps nu de Brigitte Bardot. Levine s’étant même exclamé “Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot”. Énervé par cette demande, Jean-Luc Godard cède et tourne une scène devenue aujourd’hui mythique. Brigitte Bardot et Michel Piccoli sont allongés sur un lit et l’actrice passe en revue les parties de son corps dans une séquence intime, platonique mais non moins sensuelle avec cette fameuse réplique “ Et mes fesses, tu les aimes mes fesses ? ”. Ainsi, Godard satisfait la demande. Non sans mépris.
Le Mépris a nécessité 32 jours de tournage, partagés entre les studios Cinecittà de Rome et la Villa Malaparte de Capri.
Villa Malaparte
Construite entre 1938 et 1943, la villa Malaparte est le fruit d’une furieuse envie de l’écrivain Curzio Malaparte de vivre dans un paysage spectaculaire de Capri.
Adalberto Libera, l’architecte en charge du projet, réalisa les premiers plans de la somptueuse villa située sur un terrain inaccessible de 12.000m2. Mais la collaboration entre l’architecte et l’écrivain ne se passe pas comme prévu et Curzio Malaparte termine sa maison avec l’aide d’un maçon local.
Longtemps abandonnée après la mort de son propriétaire en 1957, la maison a été restaurée dans les années 1980-1990 par le petit-neveu de Malaparte, Niccolo Rositani.
Aujourd’hui, de nombreux événements culturels prennent place dans la villa Malaparte, notamment pour les architectes et amateurs du monde entier. Accessible par la mer ou à pied, la villa est un véritable défi dans tous les sens du terme.
Le conseil d'achat Fantrippers
Les années Cahiers
Durant ses études d’anthropologie à la Sorbonne, Jean-Luc Godard fréquente assidûment les ciné-clubs de la capitale. Il noue des relations d’amitié avec André Bazin, Claude Chabrol, François Truffaut, Jacques Rivette et Éric Rohmer….
Qualité du contenu
Intérêt pour les fans
Rapport qualité/prix
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Par Damien Duarte
Passionné par la culture pop depuis son enfance, ses références vont de Donald Duck à Batman en passant par Marty McFly. Fantripper dans l'âme, voyager sur les traces de Ghostbusters, James Bond ou des héros de romans comme Cotton Malone fait partie d'un séjour idéal et réussi !