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One Fifth Avenue
1967. Patti Smith arrive dans la grosse pomme. Fauchée, elle occupe divers emplois avant de rencontrer par hasard le photographe Robert Mapplethorpe. Ensemble, les deux artistes s’inspirent mutuellement, dessinent et dissertent. Après une brève étape parisienne, durant laquelle elle joue dans la rue pour gagner quelques pièces, elle retrouve Mapplethorpe à New York sur Delancey Street. Le couple déménage et finit par se poser au Chelsea Hotel.
De fil en aiguille, son chemin croise celui du guitariste Lenny Kaye avec lequel elle crée le Patti Smith Group. Robert Mapplethorpe finance le premier single, une reprise de Hey Joe que la musicienne s’est totalement approprié. Puis c’est au tour du premier album, Horses, de voir le jour. Enregistré aux Electric Lady Studios, que son ami Jimi Hendrix a créé peu de temps avant sa mort, la chanteuse, la rage au ventre, impressionne avec un disque mature et incarné.
À la production, John Cale, du Velvet Underground, parvient à mettre en valeur le talent de cette nouvelle figure du punk. Lorsque vient le moment de choisir une illustration pour Horses, Patti Smith se rend simplement chez Robert Mapplethorpe, dans son penthouse situé à l’intérieur du One Fifth Avenue, près de Washington Square. Au cœur de Greenwich Village, dans un décorum immaculé, elle pose simplement dans la lumière naturelle vêtue d’une chemise blanche achetée dans le Bowery, à l’Armée du Salut, ainsi que d’une veste noire.
C’est le nombre de livres publiés aux États-Unis par Patti Smith depuis 1972. Des ouvrages qu’elle a rédigés seule ou accompagnée, dont Just Kids, son autobiographie.
One Fifth Avenue Apartment
Ouvert en 1927, le complexe d’appartements One Fifth Avenue n’a pas manqué de déchaîner les passions. L’un des bâtiments emblématiques de la 5e Avenue.
À la fois qualifié “d’immeuble d’une rare beauté” et de “gratte-ciel moderne dans un quartier de brownstones”, le One Fifth Avenue s’impose comme un bel exemple d’architecture Art déco et moderne, agrémenté de quelques touches de gothique. Peint par Niles Spencer dans son tableau Behind the Square, utilisé comme lieu de tournage par Woody Allen dans Crimes et Délit, cet immeuble a quoi qu’il en soit su se démarquer au sein d’une skyline pourtant riche en constructions d’exception. Il reste à ce jour l’un des symboles de l’artère à laquelle il a emprunté son nom.
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Par Gilles Rolland
Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.