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Odéon d'Hérode Atticus
“Se pourrait-il qu’elle ait quelque chose de divin et que nous ne l’ayons pas réalisé ?”
La rivale de Maria Callas, Réna Vlachopoúlou, lors de la répétition de l’opéra Fidelio en 1944. Propos recueillis par Nicolas Petsalis-Diomidis dans son livre La Callas inconnue publié en 2001.
Née en 1923 à New York, Sophia Cecilia Kalogeropoulos, alias Maria Callas, vit avec ses parents dans un appartement situé à Astoria, dans le Queens. Sa mère repère rapidement une teinte unique dans sa voix, bien qu’elle ne voyait en elle qu’un “vilain petit canard”. Lorsqu’elle chante dans son école ou dans des concours, la jeune Maria est acclamée.
Rongée par son mariage raté, la matriarche reporte toute son ambition sur sa fille. Lorsqu’elle se sépare de son mari, en 1937, elle retourne en Grèce avec ses deux filles. Poussant la jeune Maria d’à peine 13 ans à s’inscrire au Conservatoire national, sa mère ment sur son âge et parvient à lui faire intégrer les bancs de l’institution. Maria Callas travaillera toujours plus dur pour parfaire son timbre de voix déjà prodigieux.
Après plusieurs petits spectacles, elle se lance dans des seconds rôles à l’Opéra national de Grèce. Elle devient rapidement Tosca dans l’opéra éponyme en 1942, puis Marta dans l’œuvre d’Eugen d’Albert, Tiefland. Les critiques sont unanimes : les dons lyriques de l’artiste sont une bénédiction.
En 1944, Maria Callas fréquente un lieu la propulsant au sommet de sa carrière nationale : l’Odéon d’Hérode Atticus. O Protomastoras puis Fidelio hissent la jeune chanteuse au rang de star. Même ses détracteurs affirment que sa voix est “un don du ciel”. À la suite de ce succès incontestable, la cantatrice donnera 56 représentations à travers la Grèce en moins d’un an.
Elle met néanmoins un terme à son aventure en 1945, après avoir été poussée par sa mère à se produire devant des soldats nazis et à se prostituer pour certains d’entre eux. Maria Callas décide alors de retourner aux États-Unis auprès de son père ; un affront ultime pour sa génitrice, marquée par son mariage avec un homme “sans intérêt”.
Mais la diva n’oubliera jamais ses débuts en Grèce, à l’origine de son ascension comme star internationale et cantatrice hors pair. Une voix exceptionnelle, révélée au monde dans le légendaire théâtre antique grec.
Entre octobre 1944 et septembre 1945, Maria Callas s’est produite 56 fois dans sept opéras différents.
Odéon d'Hérode Atticus
Situé au pied de l’Acropole, l’Odéon d’Hérode Atticus est un théâtre construit en 161 par Hérode Atticus, philanthrope grec, en mémoire de sa défunte épouse, Regilla, décédée un an auparavant.
Sur 87 m de diamètre extérieur, l’immense site de représentation pouvait accueillir 5 000 spectateurs sur de nombreux gradins. À l’origine, il était couvert d’un imposant plafond en bois de hêtre, de murs de marbre et de multiples statues étaient nichées derrière la scène. Aujourd’hui, le théâtre ressemble à une ruine mais accueille encore de multiples événements comme des concerts, l’élection de Miss Univers 1973 ou encore le Festival d’Athènes.
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Par Damien Duarte
Passionné par la culture pop depuis son enfance, ses références vont de Donald Duck à Batman en passant par Marty McFly. Fantripper dans l'âme, voyager sur les traces de Ghostbusters, James Bond ou des héros de romans comme Cotton Malone fait partie d'un séjour idéal et réussi !