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Maison de Primo Levi

“Plus rien ne nous appartient : ils nous ont pris nos vêtements, nos chaussures, et même nos cheveux ; si nous parlons, ils ne nous écouteront pas, et même s’ils nous écoutaient, ils ne nous comprendraient pas. Ils nous enlèveront jusqu’à notre nom : et si nous voulons le conserver, nous devrons trouver en nous la force nécessaire pour que derrière ce nom, quelque chose de nous, de ce que nous étions, subsiste.”
Primo Levi
La maison de Primo Levi : un écrin protecteur
“Je vis dans ma maison comme je vis dans ma peau : je connais des peaux plus belles, plus amples, plus pittoresques : mais il semblerait peu de les changer pour la mienne”, relate Primo Levi dans son roman Les Métiers des autres.
Cette maison turinoise, c’est celle de son enfance, jusqu’à sa mort. Un écrin protecteur dans sa vie de sédentaire. Un lieu de mémoire où il couche sur le papier la pire des horreurs des hommes faite à des hommes : la Shoah et l’extermination des juifs par le régime nazi.
Si c’est un homme est publié la même année que Le Journal d’Anne Frank, en 1947. Deux témoignages historiques importants. Le premier décrit avec précision l’univers concentrationnaire du camp d’Auschwitz, tandis que le second détaille la vie quotidienne d’une jeune adolescente cachée pour échapper aux rafles.

Primo Levi était désigné par le numéro 174 517 dans le camp de concentration et non par son patronyme comme l’ensemble des détenus.
La maison de Primo Levi, un lieu de vie, un lieu de mort
Psychologiquement très atteint et ayant développé un cancer du côlon, Primo Levi ne va plus très bien. Le 11 avril 1987, il sort de son appartement et se jette volontairement par-dessus la balustrade pour atterrir trois étages plus bas sur le carrelage en mosaïque de l’entrée de son immeuble. Une résidence où il a vécu toute son existence, son lieu de refuge.
Corso Re Umberto
Dans le quartier bourgeois de Crocetta à Turin se dresse l’immeuble en brique rouge et à la façade grise où vécut toute sa vie Primo Levi, de sa naissance à sa mort.
C’est dans cette rue bordée de marronniers d’Inde que le romancier et sa famille ont vécu. Dans cet édifice du début du XXe siècle, l’ensemble du troisième étage était habité par les Levi, des juifs séfarades de la moyenne bourgeoisie. Non loin de là, à 30 minutes au nord-est, à Settimo Torinese se trouve l’usine de vernis SIVA où le romancier travaillait en tant que chimiste. Aujourd’hui, c’est un centre culturel et un musée de la mémoire où il est possible de visiter le bureau de Primo Levi.
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Par Damien Canteau
Passionné par l'Histoire, les animés, les Arts et la bande dessinée en particulier, Damien est le rédacteur en chef du site spécialisé dans le 9e art, Comixtrip.