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Loft du Velvet Underground
“S’il y a plus de trois accords, c’est du jazz.”
Lou Reed
La première étincelle se produit quand John Cale, un musicien investi, altiste et pianiste de son état, rencontre Lou Reed, un fan de Bo Diddley à la personnalité borderline. Les deux hommes forment un groupe, The Primitives. Puis The Primitives devient The Warlocks avant de muter en The Falling Spikes pour enfin devenir The Velvet Underground, un nom inspiré par un livre signé Michael Leigh au sujet des pratiques sadomasochistes et des perversions sexuelles. À cette époque, John Cale vit dans un loft au cinquième étage du 56 Ludlow Street. Le Lower East Side est alors loin de ressembler à ce qu’il est aujourd’hui. L’ambiance est poisseuse et dangereuse. Les marginaux côtoient les dealers dans une atmosphère laissant penser que tout peut arriver à tout moment. Dans cette rue à peine éclairée par la vitrine du marchand de thé située au rez-de-chaussée, le groupe répète ses premières compositions.
Peu de temps après, Andy Warhol invite le Velvet à sa Factory, alors située au 231 E 47th Street. Lou Reed et les siens désertent le loft de Ludlow Street et prennent leurs marques dans ce lieu atypique. Séduit par cette musique nouvelle, Andy Warhol propose de produire le premier album mais impose sa nouvelle muse, le mannequin allemand Nico. Il conçoit dans la foulée une pochette révolutionnaire : une banane autocollante disposée au-dessus d’une banane faite de chair…
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Lou Reed a enregistré quatre albums du Velvet Underground. Il n’apparaît donc pas sur le dernier, Squeeze, publié en 1973.
56 Ludlow Street
Dans ce loft du 56 Ludlow Street, les deux artistes Lou Reed et John Cale ont créé au début des tumultueuses et créatives années 1960, l’un des phénomènes marquants du rock américain.
Un immeuble de briques rouges, équipé d’escaliers de secours comme on en voit tant dans les rues de New York, situé à quelques blocs du Bowery, l’épicentre du punk. L’immeuble ayant abrité le loft du Velvet Underground peut vite passer inaperçu.
Pourtant, c’est ici qu’un phénomène est né, au cinquième étage de ce modeste bâtiment. Ici que deux musiciens de génie ont engendré l’une des créatures les plus incontrôlables de la scène musicale de la côte est américaine. Ils ont ensuite déménagé plus au nord de Manhattan, chez Andy Warhol.
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Qualité du contenu
Intérêt pour les fans
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Par Gilles Rolland
Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.