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La prison de la Pierre-levée
« Ma femme et ma fille sont enfermées depuis deux semaines à la prison de la Pierre-levée ».
Moshe Herschel (in Dieu n’est même pas mort)
Depuis maintenant un an et demi, les Allemands se sont installés à Poitiers. L’année 1942 est compliquée pour Moshe Hersel. Sa femme Sabka et ses trois filles vivent dans la peur d’être arrêtées parce qu’elles sont juives.
Ce fut chose faite. L’épouse et la fille de Moshe sont jetées dans le geôles de la prison de la Pierre-levée. La préfet de la Vienne Louis Bourgain, pour être dans les petits papiers de Pétain, établit des listes d’habitants de Poitiers afin de vérifier leurs identités et leur religion.
En attendant d’avoir des nouvelles de sa femme et sa fille, l’homme se cache dans la cave d’une imprimerie, tandis que ses deux autres enfants sont mis à l’abri chez André.
Si aujourd’hui la prison de la Pierre-levée n’est plus un lieu de privation de libertés comme pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est un centre semi-ouvert pour les peines légères. Entre 1940 à 1943, y sont incarcérés des prisonniers pour « activités communistes, propagande, détention d’armes, destruction d’un édifice public ». Elle était alors le point de départ pour le peloton d’exécution ou les camps de concentration.
24 membres du groupe de résistance OS-680 de la région de Thouars furent enfermés dans la prison. Après un procès, 9 furent exécutés à Biard et à Angers.
209 Rue du Faubourg du Pont Neuf
La maison d’arrêt de la Pierre-levée à Poitiers n’accueille plus de prisonniers depuis 2012.
C’est en 1904 qu’est prise la décision de construire une prison à Poitiers à la place de celle transformée par le couvent de la Visitation.
Elle est érigée sur les principes du panoptique et du cellulaire permettant à un surveillant placé en son centre de voir l’ensemble des prisonniers.
À partir de 1942, elle est placée sous la juridiction des autorités allemandes. Des résistants, des communistes et des juifs y sont incarcérés.
Depuis 2012, elle a été transformée en un centre pour peines aménagées accueillant des détenus en fin de peine.
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Par Damien Canteau
Passionné par l'Histoire, les animés, les Arts et la bande dessinée en particulier, Damien est le rédacteur en chef du site spécialisé dans le 9e art, Comixtrip.