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Emser Tile Building

Saga L'Arme Fatale
Film L'Arme Fatale Richard Donner (1987)
Tourné à Los Angeles, le premier volet de la saga L'Arme Fatale a également rendu célèbre un immeuble de Santa Monica Boulevard. Et même si le temps a passé, difficile en le visionnant aujourd'hui de ne pas penser au saut dans le vide de Martin Riggs.
Emser Tile Building
Emser Tile Building - Crédit : Tony Hoffarth on flickr

« Et alors quoi tu veux sauter ou pas ? Bon, on va sauter ensemble mon vieux, allez viens ! »

Martin Riggs (Mel Gibson)

Le tournage de L’Arme Fatale débute le 6 août 1986 à Los Angeles. Si l’un des lieux principaux, à savoir la maison de la famille Murtaugh, se trouve dans les studios de la Warner, l’équipe du réalisateur Richard Donner entend bien exploiter les rues de la ville et de ses environs. C’est ainsi que des endroits comme El Mirage Lake, Inglewood, la péninsule de Palos Verdes et Santa Monica Boulevard servent de toile de fond à l’enquête de Martin Riggs (Mel Gibson) et Roger Murtaugh (Danny Glover).

C’est d’ailleurs sur Santa Monica Boulevard que l’équipe chargée des repérages jette son dévolu sur l’Emser Tile Building pour tourner la scène dans laquelle Martin Riggs essaye de dissuader un homme de sauter dans le vide. Très photogénique, célèbre pour son enseigne évoquant les années 1930, ce monument devient ainsi le théâtre d’une séquence amenée à devenir l’une des plus marquantes du film.

Habituellement, pour des scènes aussi risquées, les acteurs sont remplacés par des doublures. Lorsqu’il débute le tournage de L’Arme Fatale, Mel Gibson précise qu’il désire exécuter lui- même un maximum de cascades. Mais quand il se trouve sur le toit de l’Emser Tile, le comédien commence à douter. En bas, tout le monde le regarde. Conscient de ne plus pouvoir reculer et il interprète sa scène. À l’écran, le résultat est très réaliste. Bien sûr, à l’époque, Richard Donner ne peut pas tourner sur fond vert. Le fait de filmer depuis le toit confère à la séquence une dimension unique et rend le saut par laquelle elle se conclut d’autant plus impressionnant. Et si Mel Gibson est bien monté au sommet du building, un cascadeur a pris le relais pour effectuer le grand plongeon.

Le saut en question a d’ailleurs posé problème au cinéaste, même si au fond, peu de spectateurs ont sur le moment remarqué le détail qu’il n’est pas parvenu à cacher. Pour tenter de dissuader l’homme suicidaire de sauter, Martin Riggs lui passe les menottes. Attachés l’un à l’autre, les deux personnages se jettent dans le vide. Alors que le metteur en scène donne le top départ, les cascadeurs, liés par des menottes en plastique, s’élancent. Pendant leur vertigineuse chute, le lien casse. Très professionnels, les doublures parviennent à improviser en se tenant notamment la main, et atterrissent sur le coussin d’air géant devant une foule médusée.

L’Arme Fatale est parvenu à s’imposer grâce à son humour teinté de noirceur, son aspect spectaculaire et ses nombreuses punchlines. Écrit par Shane Black, alors surtout connu pour avoir été jeté en pâture au Predator dans le film du même nom, ce thriller d’un nouveau genre a également fait du duo formé par Danny Glover et Mel Gibson l’un des modèles du genre.

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L’Arme Fatale est le premier scénario que Shane Black a vendu à Hollywood.

Premier volet de l’une des sagas les plus populaires des années 1980, L’Arme Fatale a occupé la première place du box- office dès sa sortie aux États-Unis. Il a de plus cumulé 120 207 127 dollars dans le monde et reste la référence ultime du buddy movie.

Scène à l’Emser Tile Building dans L’Arme Fatale – Crédit : Silver Pictures and Warner Bros
Scène à l’Emser Tile Building dans L’Arme Fatale – Crédit : Silver Pictures and Warner Bros

Santa Monica Boulevard

Situé sur l’emblématique Santa Monica Boulevard, cet immeuble d’une blancheur immaculée surplombé d’une enseigne vintage, se démarque dans le paysage.

C’est en 1925 que ce bâtiment gothique Art déco sort de terre. Dessiné par le cabinet d’architectes Neibecker & Jeffers, il accueille alors une société de déménagement et de stockage. Au fil des années, l’Emser Building occupe diverses fonctions bien loin du glamour que le cinéma lui a conféré. Figurant au générique de L’Arme Fatale, témoin privilégié des extravagances du tumultueux Sunset Strip, il abrite aujourd’hui une société spécialisée dans le carrelage et la pierre de taille. Toujours aussi majestueux, il participe au prestige de l’un des quartiers les plus célèbres de la cité des anges.

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Par Gilles Rolland

lundi 7 mars 2022

Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.

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