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Chelsea Hotel

Musique Chelsea Hotel #2 Leonard Cohen (1974)
“I remember you well in the Chelsea Hotel”. L'évocation d'une romance aussi fugace que passionnée entre Leonard Cohen et Janis Joplin ayant pour décor les murs défraîchis du Chelsea Hotel a entériné la légende de ce lieu si important dans la culture alternative new-yorkaise. Le carrefour des artistes à la dérive et autres laissés-pour-compte...
Chelsea Hotel New York
"NYC - Chelsea: Hotel Chelsea" by wallyg is licensed under CC BY-NC-ND 2.0

J’étais assis au bar de ce restaurant polynésien quand j’ai soudainement repensé à cette jeune femme. Je me suis alors saisi d’une serviette en papier pour commencer à écrire une chanson pour Janis Joplin au Chelsea Hotel

Leonard Cohen

Leonard Cohen et Janis Joplin se retrouvent par hasard au Chelsea Hotel. Elle désire Kris Kristofferson et lui “cherchait Brigitte Bardot”.

Publié en 1974 sur l’album New Skin for the Old Ceremony, Chelsea Hotel #2 est rapidement considéré comme la bande-son de l’hôtel. L’histoire que le poète canadien relate n’évoque pas clairement Janis Joplin mais exprime, avec cette éloquence pleine de pudeur propre au troubadour, les tourments d’une rencontre entre deux âmes cabossées dans le tumulte d’une époque pleine de bruit et de fureur. Ce n’est que des années plus tard que Cohen révélera l’identité de la femme dont il est question dans cette chanson composée en 1971 dans un bar polynésien de Miami, regrettant ensuite d’avoir dévoilé ce secret. “Une indiscrétion au sujet de laquelle je me sens profondément désolé. S’il existe un moyen de m’excuser auprès d’un fantôme, j’aimerais le trouver”, déclara-t-il en 1994 sur la BBC.

Janis Joplin, pour sa part, n’évoqua cette nuit qu’une seule fois, en 1969 pour les besoins du livre The Sixties de Richard Avedon et Don Arbus : “Parfois, vous êtes avec quelqu’un en étant convaincue qu’il a quelque chose à vous dire… C’est arrivé deux fois, avec Jim Morrison et Leonard Cohen… Je voulais les connaître, essayer de les aimer par avance mais ils ne m’ont rien donné.” Si on vient au Chelsea pour s’aimer, le temps d’une nuit, on y vient aussi pour y mourir, comme Nancy Spungen et Dylan Thomas en leur temps. Les fantômes sont nombreux à errer dans les couloirs du Chelsea.

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Comme le titre de Chelsea Hotel #2 le suggère, il existe bel et bien un Chelsea Hotel #1. Ce morceau, écrit par Leonard Cohen et son guitariste Ron Cornelius, ne fut joué qu’en concert.

Hôtel Chelsea

Centre névralgique de la culture alternative depuis les années 1950, le Chelsea Hotel fut pendant des années le lieu de rendez-vous des artistes et des marginaux…

En 1883, au moment de sa sortie de terre, le Chelsea s’impose comme le plus haut building de New York. Cet ensemble d’appartements a été transformé en 1905 en hôtel spécialisé dans les longs séjours. Dès lors, peut-être en raison de son style néogothique, le Chelsea Hotel attire une certaine catégorie de clients. Des poètes notamment. Toujours plutôt fringuant en apparence, l’établissement cache des chambres déjà usées, baignant dans ce que l’écrivain Jean-Claude Carrière décrivit un jour dans son livre, Les années d’utopie, comme “une odeur de poussière qui n’appartient qu’à cet hôtel… Une odeur de marécage urbain”. Une atmosphère attirant des artistes comme le réalisateur Miloš Forman, Mark Twain, Arthur C. Clarke, Allen Ginsberg, Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Jack Kerouac, Dee Dee Ramone et Patti Smith. Ce dernier contribuant à faire de l’endroit l’un des centres névralgiques de la beat generation. Par la suite, plusieurs musiciens s’y installent, souvent lors de périodes de détresse. C’est ici que Nancy Spungen, la petite-amie de Sid Vicious des Sex Pistols a trouvé la mort le 12 octobre 1978, prétendument à la suite d’une dispute avec le musicien. On vient au Chelsea pour retrouver l’inspiration, pour se couper du monde ou encore pour se sevrer. On vient aussi y vivre des histoires d’amour dans une bulle comme coupée du monde extérieur.

Y aller
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Fanspots Stories New York

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Découvrez les secrets des lieux cultes des plus grands chefs d’œuvre de la pop culture à New York !

Capitale mondiale de la pop culture, New York incarne une liberté de création débridée. La ville qui ne dort jamais a été la muse d’un grand nombre de réalisateurs, acteurs, scénaristes, chanteurs, musiciens, dessinateurs et écrivains…

Beaucoup ont transmis leur fascination pour la cité auprès du grand public et rendu mondialement célèbres quelques uns de ses lieux, les faisant passer dans la légende de la pop culture. Ce sont les secrets de cent d’entre eux que révèle ce premier volume de la collection Fanspots Stories.

Le saviez-vous ?
Savez-vous que le tournage du clip du titre Sleep Now in the Fire de Rage Against The Machine a provoqué l’arrêt de Wall Street pour la première fois depuis 1929 ; qu’Alfred Hitchcock a tourné des scènes de La Mort aux trousses en caméra cachée à l’ONU ; que David Schwimmer, l’interprète de Ross, ne savait pas où se trouvait l’immeuble de Friends avant de se retrouver par hasard dans le restaurant du rez-de-chaussée ; que John Carpenter fut le premier réalisateur que la ville autorisa à tourner au pied de la statue de la Liberté pour New York 1997 ; que Michael Jackson a tourné deux fois dans le même station de métro de Brooklyn ; ou encore que la photo sur la pochette des Ramones fut prise à côté du CBGB, où ils firent leurs débuts ?

Fanspots Stories New York, c’est aussi
La caserne de SOS Fantômes, le célèbre pont d’Il était une fois en Amérique, le Katz’s Delicatessen de Quand Harry rencontre Sally, l’immeuble de Friends, l’appartement de Carrie Bradshaw dans Sex and the City, le Daily Planet de Superman, la bouche de métro de Marilyn Monroe, le Chelsea Hotel de Leonard Cohen, la station de métro du mythique clip Bad de Michael Jackson, l’Albert’s garden des Ramones, la Paul’s Boutique des Beastie Boys, l’immeuble de Physical Graffiti de Led Zeppelin, la tour où DJ Kool Herc a créé le hip-hop, le Baxter Building des Quatre Fantastiques, le Daily Bugle de Spider-Man, le Plaza de Gatsby le magnifique, le Brooklyn Bridge de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster, le Birdland évoqué par Jack Kerouac dans Sur la Route…

Réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture et agrémenté par de nombreuses anecdotes, Fanspots Stories New York raconte bien plus qu’une histoire : il s’agit de quelques-unes des histoires les plus fascinantes de la pop culture.

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L'avis de Fantrippers
Qualité du contenu

Intérêt pour les fans

Rapport qualité/prix

Découvrez tous les lieux de Chelsea Hotel #2 sur notre carte


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Par Gilles Rolland

lundi 13 décembre 2021

Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.

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