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Birdland

Roman Sur la route Jack Kerouac (1957)
Nommé en l'honneur de Charlie Parker, le légendaire saxophoniste de jazz, que l'on surnommait Bird, ce club de jazz mythique a connu deux vies. Et c'est durant sa première, que Jack Kerouac l'a souvent fréquenté, allant même jusqu'à lui rendre hommage dans son roman Sur la route, le manifeste ultime de la beat generation...
Birdland New York
Birdland New York - Crédit photo : Fantrippers

Neal et moi, on est allés voir George Shearing au Birdland, au milieu de ce long week-end de folie. Dix heures du soir, l’endroit était désert, on était les premiers clients.

Jack Kerouac

Écrit en seulement trois semaines, sur un rouleau de papier de 36,50 mètres de long, Sur la route se présente tout d’abord sous la forme d’un immense pavé, sans aucun chapitre ni retour à la ligne. Issu de sessions d’écriture frénétiques, il demande un travail considérable de la part de son auteur, Jack Kerouac, avant d’être digne d’une publication, selon les standards des maisons d’édition de l’époque.

Plus qu’un simple roman, Sur la route s’inspire des tribulations de l’écrivain à travers l’Amérique de la fin des années 1940. Un récit en très grande partie autobiographique, porté par Sal Paradise, l’alter ego de Kerouac et Dan Moriarty, celui de Neal Cassady, le compagnon de route de l’écrivain, lui-même poète reconnu. On y croise également William S. Burroughs et Allen Ginsberg ainsi que toute une galerie de protagonistes inspirés par des proches ou des connaissances de Kerouac. Le tout sur fond d’un jazz endiablé et fiévreux.

Une musique que ce père spirituel de la beat generation a largement savouré au Birland, l’un des clubs les plus emblématiques de New York, voire des États-Unis. Quand il le fréquente, il est encore à son emplacement d’origine, au 1678 Broadway Avenue. C’est là qu’il assiste notamment, en compagnie de Neal Cassady, au concert de George Shearing. Un grand moment à l’issue duquel Cassady pointa du doigt le tabouret de Shering en s’exclamant : “voici le siège vide de Dieu.” Au Birdland, Jack Kerouac, alors inconnu, fait partie de la foule exaltée par les compositions des plus grosses pointures et des jeunes pousses prometteuses.

Sur la route a ainsi largement contribué, presque à égalité avec Dizzy Gillespie, Thelonious Monk ou Miles Davis, à bâtir la réputation des lieux. Surtout auprès de la génération à laquelle le livre s’est tout d’abord adressé. Celle-là même à laquelle appartenaient Jim Morrison, Bob Dylan et Tom Waits, dont les œuvres respectives ont de tout temps été marquées par les mots et la philosophie de Kerouac, empreinte de cette même liberté que l’on retrouve dans le jazz de l’âge d’or.

Désormais localisé près de Times Square, le Birdland a su conserver l’esprit originel du local dont les murs ont jadis été les témoins des allées et venues de Jack Kerouac. La magie est prégnante quand on pénètre dans ce temple et que l’on s’installe devant la scène comme l’auteur de Sur la route en son temps…

2,5

Le tapuscrit original de Sur la route a été acheté aux enchères en mai 2001 pour la somme de 2,5 millions de dollars par Jim Irsay, le propriétaires de l’équipe de football des Colts d’Indianapolis.  

Sur la route
Sur la route. Tous droits réservés : Folio

1678 Broadway

Club de jazz de référence, le Birdland ouvre ses portes en 1949 au 1678 Broadway, propulsé par l’ambition d’Irving et Morris Levy, les deux frères fondateurs du label Roulette Records…

Nommé en référence à Charlie Parker, le Birdland reçoit le maître en 1950 mais aussi plusieurs pointures de la discipline comme Count Basie, Miles Davis, Bill Evans, John Coltrane, Dizzy Gillespied, Duke Ellington, Ella Fitzgerald, Nat King Cole, Thelonieux Monk, Charles Mingus, Stan Getz, Sammy David Jr. ou encore Chet Baker. Nombre de star ont d’ailleurs profité de leur performance au Birdland pour sortir un album live. En 1965 malheureusement, le club du 1678 Broadway doit se résoudre à fermer ses portes pour cause de loyer trop élevé. Ce n’est que 21 ans plus tard, en 1986, qu’il renaît, au 315 W 44th Street, à un block à l’ouest de Times Square. Les grands noms de la musique se sont vite approprié ces nouveaux locaux afin de continuer à écrire une légende encore vivace.

Y aller
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Fanspots Stories New York

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Découvrez les secrets des lieux cultes des plus grands chefs d’œuvre de la pop culture à New York !

Capitale mondiale de la pop culture, New York incarne une liberté de création débridée. La ville qui ne dort jamais a été la muse d’un grand nombre de réalisateurs, acteurs, scénaristes, chanteurs, musiciens, dessinateurs et écrivains…

Beaucoup ont transmis leur fascination pour la cité auprès du grand public et rendu mondialement célèbres quelques uns de ses lieux, les faisant passer dans la légende de la pop culture. Ce sont les secrets de cent d’entre eux que révèle ce premier volume de la collection Fanspots Stories.

Le saviez-vous ?
Savez-vous que le tournage du clip du titre Sleep Now in the Fire de Rage Against The Machine a provoqué l’arrêt de Wall Street pour la première fois depuis 1929 ; qu’Alfred Hitchcock a tourné des scènes de La Mort aux trousses en caméra cachée à l’ONU ; que David Schwimmer, l’interprète de Ross, ne savait pas où se trouvait l’immeuble de Friends avant de se retrouver par hasard dans le restaurant du rez-de-chaussée ; que John Carpenter fut le premier réalisateur que la ville autorisa à tourner au pied de la statue de la Liberté pour New York 1997 ; que Michael Jackson a tourné deux fois dans le même station de métro de Brooklyn ; ou encore que la photo sur la pochette des Ramones fut prise à côté du CBGB, où ils firent leurs débuts ?

Fanspots Stories New York, c’est aussi
La caserne de SOS Fantômes, le célèbre pont d’Il était une fois en Amérique, le Katz’s Delicatessen de Quand Harry rencontre Sally, l’immeuble de Friends, l’appartement de Carrie Bradshaw dans Sex and the City, le Daily Planet de Superman, la bouche de métro de Marilyn Monroe, le Chelsea Hotel de Leonard Cohen, la station de métro du mythique clip Bad de Michael Jackson, l’Albert’s garden des Ramones, la Paul’s Boutique des Beastie Boys, l’immeuble de Physical Graffiti de Led Zeppelin, la tour où DJ Kool Herc a créé le hip-hop, le Baxter Building des Quatre Fantastiques, le Daily Bugle de Spider-Man, le Plaza de Gatsby le magnifique, le Brooklyn Bridge de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster, le Birdland évoqué par Jack Kerouac dans Sur la Route…

Réalisé par une équipe de spécialistes de la pop culture et agrémenté par de nombreuses anecdotes, Fanspots Stories New York raconte bien plus qu’une histoire : il s’agit de quelques-unes des histoires les plus fascinantes de la pop culture.

Fanspot Stories New York
100 lieux cultes pop
un concept unique et inédit
224 pages de plaisir
un beau livre grand format 24 x 30, dos rond tranchefil

L'avis de Fantrippers
Qualité du contenu

Intérêt pour les fans

Rapport qualité/prix

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Par Gilles Rolland

mercredi 15 décembre 2021

Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.

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