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62 Street Station

Saga French Connection
Film French Connection William Friedkin (1971)
Tourné entre la France et les États-Unis, French Connection reste populaire pour son étonnante course-poursuite dans les rues de New York. Un véritable morceau de bravoure orchestré de main de maître par un William Friedkin visionnaire dont le travail a contribué à chambouler les codes...
62th Street Station New York
62th Street Station New York - Crédit photo : Fantrippers

« Nous n’avons jamais scénarisé la course-poursuite de French Connection, je ne l’ai jamais storyboardée. Je l’ai simplement expliquée oralement aux acteurs, aux techniciens et aux cascadeurs, plan par plan : j’avais tout dans la tête. »

William Friedkin

Tout a commencé avec le roman French Connection de Robin Moore. Publié en 1969 aux États-Unis, le livre se focalise sur l’enquête de deux policiers new-yorkais concernant le trafic de drogue en provenance de Marseille. Le récit s’inspire de véritables événements survenus des deux côtés de l’Atlantique, que les médias n’ont pas tardé à rassembler sous l’appellation « French Connection ». William Friedkin s’empare alors de l’ouvrage pour réaliser ce que beaucoup considérèrent par la suite comme son premier chef-d’œuvre.

Soucieux de rester réaliste, le cinéaste adopte un style de mise en scène proche du documentaire, caméra à l’épaule, avec lumières naturelles, dans les lieux directement concernés. Les rôles confiés aux acteurs s’inspirent directement des véritables protagonistes de la French Connection…

Alors qu’il voit Paul Newman, James Caan, Charles Bronson ou encore Steve McQueen pour camper le personnage central, à savoir Popeye Doyle, William Friedkin, tout d’abord réticent, donne sa chance à Gene Hackman. « Nous l’avons rencontré un vendredi, lors d’un déjeuner (…). Il semblait n’avoir aucun humour. Je me suis presque endormi…« , se souvenait le réalisateur dans son autobiographie.

Pourtant, l’alchimie prend et toute l’équipe finit par investir les rues de New York pour tourner ce que l’histoire retiendra comme l’une des plus grandes courses-poursuites automobiles du septième art. La scène avait été soufflée au réalisateur par son ami Howard Hawks. Retenant l’idée, il l’avait entièrement conçue avec son producteur Philip D’Antoni, le temps d’une promenade sur Park Avenue, direction le sud…

Désireux d’exploiter pour cette séquence une ligne de métro aérien, William Friedkin obtient l’autorisation d’utiliser un tronçon de la ligne de Stillwell Avenue, reliant Bay Fiftieth à la 62th Street à Brooklyn. Trente-cinq jours de tournage sont nécessaires. Le cascadeur Bill Hickman est au volant. Pour les gros plans, les réactions de Gene Hackman sont de leur côté filmées séparément. Tandis que l’acteur conduit, le réalisateur lui hurle des instructions dans un talkie-walkie, à la fois pour lui permettre de s’adapter, mais surtout pour le surprendre afin de gagner en réalisme.

Durant tout le processus, plusieurs accidents se produisent, sans gravité, forçant les techniciens à sans cesse bricoler la Pontiac. La voiture est ainsi endommagée lorsque Popeye arrive au-dessous de la 62th Street Station où la course-poursuite s’achève par la fusillade avec le truand Pierre Nicoli (Marcel Bozzuffi), abattu en haut des marches.

Composée de cinq cascades successives, cette poursuite à hauts risques, vue par Friedkin comme une métaphore de l’obsession de Popeye, a contribué à la popularité du film. Le cinéaste par la suite, ne se reposa pas sur ses lauriers et enchaîna avec L’Exorciste, écrivant là encore une page déterminante de son histoire… et de la nôtre.

5

C’est le nombre d’Oscar que French Connection récolta en 1972, dont ceux du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur pour Gene Hackman.

62 St

Inaugurée en juin 1916, la station de métro 62 St se situe sur une voie en premier lieu destinée à rallier Coney Island. Elle fut rénovée d’octobre 2010 à mai 2012.

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Découvrez les secrets des lieux cultes des plus grands chefs d’œuvre de la pop culture à New York !

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La caserne de SOS Fantômes, le célèbre pont d’Il était une fois en Amérique, le Katz’s Delicatessen de Quand Harry rencontre Sally, l’immeuble de Friends, l’appartement de Carrie Bradshaw dans Sex and the City, le Daily Planet de Superman, la bouche de métro de Marilyn Monroe, le Chelsea Hotel de Leonard Cohen, la station de métro du mythique clip Bad de Michael Jackson, l’Albert’s garden des Ramones, la Paul’s Boutique des Beastie Boys, l’immeuble de Physical Graffiti de Led Zeppelin, la tour où DJ Kool Herc a créé le hip-hop, le Baxter Building des Quatre Fantastiques, le Daily Bugle de Spider-Man, le Plaza de Gatsby le magnifique, le Brooklyn Bridge de la Trilogie new-yorkaise de Paul Auster, le Birdland évoqué par Jack Kerouac dans Sur la Route…

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L'avis de Fantrippers
Qualité du contenu

Intérêt pour les fans

Rapport qualité/prix

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Par Gilles Rolland

vendredi 3 décembre 2021

Passionné de cinéma, de rock and roll, de séries TV et de littérature. Rédacteur de presse et auteur des livres Le Heavy Metal au cinéma, Paroles de fans Guns N' Roses, Paroles de fans Rammstein et Welcome to my Jungle : 100 albums rock et autres anecdotes dépareillées. Adore également voyager à la recherche des lieux les plus emblématiques de la pop culture.

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