Plus qu’un monument, un symbole. Normal donc que les artistes lui en fassent voir de toutes les couleurs. Détruite lors de scénarios catastrophes, lieu de cascades spectaculaires ou théâtre des plus belles romances, la Tour Eiffel est un personnage à elle seule. Une vraie vedette.
Et dire qu’elle devait disparaître vingt ans seulement après son ouverture. Erigée pour l’exposition universelle de 1889, la Tour Eiffel était destinée à démontrer le savoir-faire français en terme de construction.
Et celui-ci a durablement rayonné. Du haut de ses 357 mètres, elle fut la plus haute structure du monde jusqu’en 1930 et l’édification du Chrysler Building de New York. Prévue pour être éphémère, elle doit son salut à Gustave Eiffel.
L’ingénieur lui ayant donné son nom s’est démené pour la rendre indispensable en misant sur la science. L’édifice permit une avancée remarquable des télécommunications puisque c’est de son sommet qu’eut lieu la première liaison téléphonique hertzienne en 1898 jusqu’au Panthéon, à 4 km de là.
En 1903, Gustave Eiffel finance lui-même un réseau de télégraphie sans fil dont l’antenne est installée au sommet. C’est un succès. L’utilité de la tour est démontrée. Durant la Première Guerre mondiale, ses antennes captent d’importants messages secrets de l’ennemi. Puis dès 1921, les relais radio s’y installent et les TV suivent en 1925.
Le monument devient la fierté de la ville. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Français sabotent même les ascenseurs pour que les Allemands ne profitent pas de la vue. Ils doivent grimper les escaliers : 1665 marches au total !
Avec plus de 7 millions de visiteurs par an, elle est l’un des monuments les plus fréquentés du monde.