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10 lieux de tournage à voir à moins de 100 kilomètres de Bordeaux
La capitale de la région Nouvelle-Aquitaine abrite un patrimoine immense, d’une très grande richesse historique, culturelle, patrimoniale et géographique. Il semblait donc logique que de nombreux réalisateurs soient attirés par ces atouts et ces particularités.
La reine Margot (Patrice Chéreau – 1994)
La reine cherche le corps de La Môle
Rue Saint-Eloi, 33000 Bordeaux
Après les massacres de la Saint-Barthélémy, la reine Margot (Isabelle Adjani) cherche le corps de son amant La Môle (Vincent Perez) parmi les cadavres gisants dans cette rue. Adapté du roman éponyme d’Alexandre Dumas publié en 1845, le long métrage conte la vie de Marguerite de Valois, dite Margot. Entre son mariage avec Henri de Navarre (Daniel Auteuil), futur Henri IV, les complots et intrigues de cour fomentés par sa mère, Catherine de Médicis (Virna Lisi) et les guerres de religions, sa vie mouvementée fut romanesque.
Avec un budget gigantesque pour l’époque (140 millions de francs, soit plus de 21 millions d’euros), un casting quatre étoiles et un réalisateur prestigieux, le film réunit deux millions de spectateurs. Il fut tourné en France (notamment à la basilique de Saint-Quentin, au château de Maulnes, à Rambouillet, à Reims ou encore Nanterre) mais également au Portugal (palais national de Manfra). Bordeaux sert aussi de décors à plusieurs scènes. En plus de la rue Saint-Eloi, c’est dans la rue de la Tour du pin que se rencontrent Margot et La Môle et dans le lycée du Matin que furent tournées les scènes de massacre de la Saint-Barthélémy.
Mamma Mia! Here we go again (Ol Parker – 2018)
L’arrivée de Donna à Bordeaux
Place de la Bourse 33000 Bordeaux
Donna Sheridan-Carmichael (Meryl Streep) se remémore sa visite de Bordeaux. Après avoir obtenu son diplôme à Oxford en 1979, Donna (Lily James) décide de voyager dans le monde entier. Elle fait une halte dans la capitale régionale d’Aquitaine.
Cette place rectangulaire de 5.000 m2 fut construite entre 1730 et 1755. Elle fut la première place ouverte d’Europe. Elle est bordée de deux pavillons symétriques, le palais de la Bourse et l’hôtel des douanes. En son centre, trône la fontaine des Trois Grâces. En face, le long des quais de la Garonne se situe le Miroir d’eau, le plus grand au monde avec sa surface de 3.450 m2.
Lors de la remise des diplômes, les spectateurs peuvent apercevoir Benny Andersson et Björn Ulvaeus, les deux membres fondateurs du groupe ABBA.
Le corniaud (Gérard Oury – 1965)
Le passage furtif de la Cadillac
Place de la Comédie, 33000 Bordeaux
Sous bonne escorte, Antoine Maréchal (Bourvil) ramène la voiture qui contenait toute sorte de recels (pierres précieuses, drogue, or…) à Bordeaux. Sans le savoir, l’homme transporte de dizaines de millions de francs. C’est à la suite de son accident avec Léopold Saroyan (Louis de Funès), rue Sainte-Geneviève à Paris, que ce dernier lui confie cette mission, car il a l’air naïf et honnête. A Bordeaux, Antoine passe devant le Grand théâtre, place de la Comédie.
Cette salle d’opéra de 1.100 places fut inauguré en 1780 avec la représentation de l’Athalie de Jean Racine. Sa façade est reconnaissable grâce à ses 12 colonnes corinthiennes. C’est après la construction de celle-ci que la place de la Comédie fut aménagée.
Avec ses 11 739 783 entrées en France et 30.900.000 en URSS, Le corniaud fut sans conteste l’un des succès cinématographiques de l’année 1965.
Casque bleu (Gérard Jugnot – 1994)
Le domicile de Patrick et Alicia
Labatut, 33790 Massugas
Patrick (Gérard Jugnot) et Alicia (Victoria Abril) sont propriétaires d’un grand domaine viticole dans le Bordelais. L’épouse est furieuse depuis qu’elle a appris que son mari avait posé les yeux sur une autre femme. Pour calmer sa jalousie, il décide de l’emmener en vacances sur une île de Balkans en Méditerranée. A peine arrivés, le couple est pris dans le tourbillon de la guerre civile.
C’est au domaine de Labatut que les équipes techniques ont posé leurs caméras. Ce château sert de décor au domicile d’Alicia et Patrick. D’une surface de plus de 40 hectares, le vignoble produit des Bordeaux et des Bordeaux supérieurs haut de gamme de très grand caractère.
Les petits mouchoirs (Guillaume Canet – 2010)
La cabane ostréicole
5 impasse de la Conche, Les Jacquets, 33950 Lège-Cap-Ferret
Les amis se réunissent souvent chez Jean-Louis pour y manger. Cet ostréiculteur leur mijote toujours de bons petits plats. Cela leur permet notamment de parler de Ludo (Jean Dujardin), leur ami victime d’un accident de la route.
Dans la vraie vie Jean-Louis, alias Joël Dupuch, est restaurateur et ostréiculteur. Il est le seul acteur non professionnel du casting des Petits mouchoirs. Avant ce long métrage, il avait déjà participé au tournage de Ne le dis à personne du même Guillaume Canet. Par la suite, on le retrouve au générique de Jappeloup et Nous finirons ensemble – la suite des Petits mouchoirs mais également dans Un sac de billes de Christian Duguay. C’est dans sa cabane aux Jacquets, sur le bassin d’Arcachon, que furent tournées les scènes de repas au restaurant.
Camping 1 (Fabien Otoniente – 2006)
Camping des flots bleus
Camping de la dune, Avenue de Biscarrosse, 33115 Le Pyla sur Mer
Tous les ans, pour le 1er août, plusieurs familles se retrouvent dans le camping des flots bleus. Il y a bien évidemment Patrick Chirac (Franck Dubosc), Laurette (Mylène Demongeot) et Jacky Pic (Claude Brasseur), Paulo Gatineau (Antoine Duléry) et sa femme Sophie (Mathilde Seigner). Tous se connaissent et s’apprécient. Dans le premier opus de la saga, ils voient débarquer Michel Saint-Josse (Gérard Lanvin) et sa fille Vanessa (Armonie Sanders) après que leur voiture soit tombée en panne.
Fabien Otoniente a choisi le camping de la Dune pour les décors de celui des Flots bleus figurant dans les trois longs métrages. Non loin de la dune du Pyla, les visiteurs reconnaîtront tout de suite les lieux parce que les propriétaires surfent sur la popularité du film pour attirer les touristes. Ainsi, à l’entrée, trône le bateau en béton et la cabane de l’accueil. A Biscarrosse, les équipes ont posé leurs caméras à la discothèque Le sun et le camping Le vivier, mais également à La Teste de Buch pour la scène sur le banc d’Arguin.
Fantômas contre Scotland Yard (André Hunebelle – 1967)
Le château de Lord Mac Rashley
Roquetaillade, 33210 Mazères
Troisième et dernier volet de la saga Fantômas, Fantômas contre Scotland Yard nous entraîne dans les profondeurs de l’écosse pour poursuivre le célèbre criminel s’attaquant aux plus fortunés de la planète avec son « impôt sur le droit de vivre ». Il se rend notamment chez Lord Mac Rashley (Jean-Roger Caussimon), lequel fait appel aux forces de police françaises et à Scotland Yard pour le protéger. Si le deuxième long métrage de la saga Fantômas se déchaîne a bien été tourné à Rome, personne n’a été en écosse pour le tournage de ce troisième opus. Quelques plans du pays ont été utilisés pour le générique et des vues larges, mais le château que l’on aperçoit se situe plus au sud, en Gironde.
Dans la même famille depuis 700 ans, cet édifice est ouvert au public depuis 1956. Plusieurs sources, sans preuves, affirment qu’un premier bâtiment a été construit aux alentours du VIIIe siècle, mais c’est au XIe siècle qu’est estimé la construction du premier château fort composant le site. Fantômas contre Scotland Yard ne devait pas être le dernier opus puisqu’il aurait dû être suivi de Fantômas à Moscou, dans lequel on apprenait que Fandor (Jean Marais) était le fils de Fantômas ! Cependant, Jean Marais et Louis de Funès, dont l’entente était loin d’être cordiale, refusèrent de travailler de nouveau ensemble.
La tête en friche (Jean Becker – 2010)
Germain rencontre Margueritte
Place de la République, 17800 Pons
Germain (Gérard Depardieu) semble intrigué par la présence de Margueritte (Gisèle Casadesus), assise sur un banc de ce jardin public. Il s’approche et vient s’installer à ses côtés. Commence alors un superbe amitié entre cette dame âgée et ce quinquagénaire quasi analphabête. Elle va lui lire des livres à haute voix et ce sera une véritable révélation pour l’employé municipal. Il va découvrir la magie de la lecture. Fréquemment, ils se retrouveront pour discuter dans ces lieux qui offrent un magnifique panorama sur la vallée de la Seugne.
Proche du donjon édifié au XIIe siècle, les jardins publics furent aménagés en deux temps, en 1665 (jardins à la française, d’inspiration Le Nôtre) puis 1885 avec l’ajout d’un bassin. Dans le même espace, le Château des Sires du XVIIe siècle abrite l’Hôtel de ville.
Jean Becker utilisa de nombreux lieux à Pons pour les besoins de son film. Il filma le café chez Francine , la bibliothèque mais également l’école de Bron ou encore la Maison des pêcheurs située au pied des remparts. De nombreux Pontois ont été choisis pour être figurants.
Benjamin ou les mémoires d’un puceau (Michel Deville – 1968)
Le château de la comtesse de Valandry
Château de Saint-Brice, 16100 Saint-Brice
Alors âgé de 17 ans, Benjamin (Pierre Clémenti) se rend chez sa tante, la comtesse de Valandry (Michèle Morgan). Accompagné de Camille, son précepteur (Jacques Dufilho), il découvre un château de tous les possibles. Très beau, il est assailli par des demandes de femmes afin de l’initier aux plaisirs de l’amour. Il apprend alors les codes du libertinage.
Prix Louis Delluc en 1967, le film fut quasiment entièrement tourné dans ce château construit à partir du XIVe siècle. Classé aux monuments historiques depuis 1971, cette demeure privée ne se visite pas, hormis lors des journées européennes du patrimoine. Situé sur la rive droite de la Charente à quatre kilomètre en amont de Cognac, il possède aussi un grand parc classé jardin historique.
Ava (Léa Mysius – 2017)
Arrestation de Juan
Boulevard du Front de Mer, 33930 Vendays-Montalivet
Ava (Noée Abita) et sa mère Maud (Laure Calamy) sont en vacances sur la côte. âgée de 13 ans, l’adolescente voit son champ de vision se rétrécir à cause d’une maladie. Bientôt, elle ne pourra plus voir en lumière basse.
Un jour, Ava assiste à une violente dispute entre deux hommes sur le boulevard du front de mer. Jessica (Tamara Cano) tente alors de les séparer. L’un des deux, Juan (Juan Cano), est arrêté par la police parce qu’il n’a pas ses papiers. Il est alors emmené au poste.
La réalisatrice n’a pas choisi Vendays-Montalivet par hasard. Elle est en effet originaire de cette commune de la Gironde. Auparavant, elle y avait déjà tourné deux courts métrages Les Alouettes et Cadavres exquis. Petite cité balnéaire dans le Médoc, sur la Côte d’Argent, elle abrite 12 km de plage en pavillon bleu, 6.000 hectares de forêts, 40 km de sentiers pédestres et 30 km de pistes cyclables. En période d’hiver, elle ne compte que 2.500 habitants mais plus de 30.000 en été. Ouvert en 1949, son centre hélio-marin est le plus grand d’Europe et accueille plus de 14.000 curistes tous les ans.
Si le film de Léa Mysius n’a pas rencontré de succès public (seulement 80.000 entrées), la critique a encensé ce premier long métrage. Il a obtenu plusieurs prix, notamment la Louve d’or au festival du nouveau film de Montréal mais également le prix SACD lors de la Semaine de la critique au festival de Cannes.
Le conseil d'achat Fantrippers
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Qualité du contenu
Intérêt pour les fans
Rapport qualité/prix
Par Anthony Thibault
From the "Casimir generation", Anthony has kept (in addition to a passion for Goldorak) a taste for inventive images, experimentation and curiosity. Passionate about travel and pop culture, he co-founded Fantrippers with Nicolas Albert to share his passion with as many people as possible.